
Ces derniers mois, j’ai choisi le silence.
Pas celui du renoncement, mais celui du recentrage.
Celui qui permet de respirer, tout en continuant la bataille d'une vie plus respectueuse, de panser les blessures invisibles et de retrouver le courage d’agir autrement.
Car offrir à ses enfants un milieu plus sain, c’est un combat du quotidien.
Un combat contre les fausses apparences, les mains tendues qui jugent, et les violences psychologiques trop souvent minimisées.
Ces violences ne laissent pas de bleus sur la peau, mais elles marquent l’âme.
Elles s’infiltrent dans les mots, les silences, les manipulations, jusqu’à faire douter même les plus solides.
Ce qui me frappe, c’est à quel point ceux qui subissent deviennent parfois les accusés.
L'art de prétendre et de convaincre de certaines personnes, cette image de personne bienveillante et victime qu'ils veulent garder.
Ils inversent les rôles, et soudain la victime paraît “instable”, “trop émotive”, “difficile”.
Mais comment ne pas l’être, quand on encaisse depuis trop longtemps ?
Quand on se bat pour protéger sans cesse, sans être entendu ? Sous des paroles toujours de mensonge et rabaissante. Est si c'est messages était montré au grand jour, le monde changerai peut-être d'angle ?
On ne devient pas à bout sans raison.
On le devient à force de se taire, de se contenir, de vouloir bien faire.
À force de croire qu’aimer suffit à réparer, et de découvrir que non : l’amour, sans respect, sans cadre, sans vérité, ne suffit pas toujours.
Alors oui, je marche à côté de mes enfants — mais je ne suis pas leur garde du corps.
J'essaye d'être un repère respectueux, leur souffle, leur phare dans la brume.
Je veux qu’ils apprennent à réagir, à poser leurs limites, à se défendre avec calme et dignité.
Mais je reste là, ancrée, présente. Parce que parfois, la simple présence d’un parent aimant suffit à apaiser un monde entier.
Le harcèlement, les violences psychologiques, les humiliations déguisées en blagues… tout cela détruit des enfants sensibles, curieux, bienveillants.
Ce n’est pas une fatalité.
C’est une urgence collective, celle d’enseigner la bienveillance, la communication, et surtout l’écoute réelle.
Alors non, TEA COCOON n’est pas qu’un projet.
C’est un engagement.
Celui de créer des espaces où la parole a le droit d’exister, où la douceur devient une force, et où les enfants comme les adultes peuvent apprendre à respirer à nouveau.
Parce qu’on ne protège pas un enfant en le surcouvant,
mais en lui apprenant à reconnaître ce qui le blesse et à s’en éloigner.
Parce qu’on ne soutient pas un parent en le jugeant,
mais en lui tendant une main vraie, sans masque ni faux sourire.
Et parce que parfois, la plus belle façon de protéger,
c’est d’aimer assez fort pour laisser respirer. 🍃
💬 Ces mots viennent du cœur d’une maman, d’une femme, et d’une fondatrice qui croit encore à la douceur, même après les tempêtes.
— Aude, fondatrice de TEA COCOON
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